photographier
j'ai toujours tenté de photographier mon travail. Persuadé, malgré tout, du mensonge affiché par les images. J'ai voulu le photographier pour le voir avant de le montrer. Devant la difficulté, inhérente au projet, j'ai pris, il y a des années, des décisions sur la façon de faire : pas de lumières artificielles, prise de vue à peu près à hauteur d'yeux, fond blanc uni (petit Dogme à ma mesure!). Je m'y tiens toujours. Les images sont réalisées devant l'atelier quand le temps le permet (soleil voilé et pas de vent). Au début, la technologie argentique m'obligeait à photographier les installations en noir et blanc, pour ne pas m'encombrer des problèmes de température de lumières. Le passage au numérique m'a permis de simplifier ça. il en naît des images frontales qui cherchent simplement à rendre compte d'un état du travail en le documentant. Tout se fait comme d'habitude dans un soucis d'économie pauvre (quoique!), soutenue par volonté d'approcher une totale autonomie … Heureusement, sur le plan technique je reçois les conseils d'Hervé Jézéquel, qui me permettent de mener à bien ce projet. Photographier mes pièces c'est déjà les regarder … avec plus de distance, et par moments, tenter des rapprochements qui n'existeront que le temps de la prise de vue.