retour en plaine

Nous voici de retour … fin de stage!
Le coffre de la voiture est rempli de céramiques. Celles de jean Nicolas (on en a profité pour faire le plein) et toutes celles que j’ai pu faire: une vingtaine de pièces, essentiellement des bols. Beaucoup de pistes de travail en tête, tant sur le plan technique (remonter un peu mes températures de cuisson et donc changer un peu les engobes et émaux) que sur la nature même des prochaines pièces. Le travail n’a pas été si aisé … faire en aveugle sans savoir de quel ordre allait être les résultats. Le déplacement dans un autre atelier déplace aussi forcément quelque chose en soi. Il sort de cette expérience ce qui pourrait être regardé comme les premiers abords d’un travail à venir. Car même si elles sont reconnaissables comme étant de mon travail, les pièces portent en elles des caractères inhabituels. Repérage technique des couleurs et matières. Compréhension des phénomènes de cuisson. Adaptation des gestes aux matériaux empruntés. Il y a vraiment quelque chose qui me touche dans la brillance des vernis de plomb. Fondus, liquides comme l’eau sur les engobes, à la fois doux et froids… profonds. Peut -être faudrait-il que je complexifie tout ça. Multiplier les types de cuissons sur chaque pièce. J’aimerais jouer sur les deux tableaux à la fois : avoir le travail des jus d’engobes que je fais habituellement, à côté et sous-jacent des glacis de l’émail. Continuer ce que je fais depuis toujours : effacer les frontières décrites entre le raku et la terre vernissée.
image: bol - 2016 engobe et couverte au cuivre trces d'oxyde de fer