Préparer la terre

16 oct. 12
Comment redémarrer?

comment recommencer? Combien de fois par an  je me pose cette question? Combien de fois, au final me la serai-je posée? 
Chaque travail  se terminant par un bordel énorme autour de moi, je trouve la solution en commençant par un peu de ménage … Éclaircir un peu de surface pour pouvoir me remettre au travail, dans un atelier qui commence à se saturer des expériences accumulées. Première chose : préparer la terre. J'ai été très intéressé et très surpris par les propos de Camille à Giroussens … l'argile dit-il n'est qu'un liant  qui permet aux granulats de tenir ensemble. Considerer nos terres par les granulats,  je n'avais encore jamais entrevu ça par cette entrée là. L'argile est pour moi si importante, et la conscience que j'ai, quand je renverse les sacs de terre de Noron dans le pétrin, de préparer la terre  sur laquelle je vis, est si constituante. Broyer les pièces anciennes pour compléter la chamotte ... compléter car une bonne part est  constituée de chamotte industrielle. Pendant longtemps j'ai cru que le principal problème à régler était la résistance aux chocs thermiques - ce qui m 'a fait utiliser  l'argile de Provins comme base. Puis, il m'a paru déplacé de n'utiliser qu'une argile qui était exploitée à 300 km de chez moi.  Et pourquoi mettre tant d'argent dans la terre alors qu'il n'y a qu'à se baisser!. Comme d'habitude ce sont les interrogations sur le sens des choix  qui provoquent les changements.  Je vis sur un bassin argileux  et les carrières sont ouvertes tout prêt d'ici.  Alors de plus en plus, je pars de cette terre comme base de modelage et comme point de recentrage des questions posées. Puis je l'adapte à mes envies de cuissons brutales.  Mais je reviens de Giroussens avec une question: Pourquoi avoir mis de côté les expérimentations sur la nature du support? Pourquoi n'interroger que les couleurs et les formes ? … Encore tellement de choses à tenter !!!