première mi-temps

16 apr. 15

la première session de travail dans l’atelier de Coralie est terminée .

J’en ressors avec la même sensation que celle ressentie lors du travail avec Anne Bulliot. Le fait de se connaître depuis longtemps et d’avoir déjà maintes fois tenté des travaux à deux, éloigne définitivement les idées de pouvoir. Les tentations narcissiques sont mises de côté, au bénéfice d’un travail risqué qui met toujours en avant la liberté d’un résultat possible. Pas de respect déplacé, pas de politesses, mais le jeu qui toujours remet en cause les réflexes, les automatismes acquis au cours des années de travail à l’atelier. Les formes émergent, surprenantes, dérangeantes des fois, inattendues. Qu’est ce qui fait que c’est possible avec l’une ou l’autre? … qu’est ce qui fait que tout se déroule avec beaucoup de sérieux et de légèreté … deux termes que je pensais contradictoires. La confiance, certainement, et l’absolue certitude que ce qui compte c’est l’expérience en cours. C’est l’histoire qui se joue alors que nous sommes à la fois acteurs et spectateurs. Animés par la soif de surprise, et la curiosité, liés par une très forte amitié qui, dans ces moments de fragilité, nous permet de construire sur un substrat déjà bien riche. la complicité annihile les peurs 
”La liberté de l’autre grandit la mienne à l’infini”. Michel Blachère m’envoyait il y a quelques mois cette citation de Bakounine. Il y a dans nos rencontres quelque chose de cet ordre. Quelque chose d’une complémentarité qui nous grandit ensemble. Quelque chose d'une nécessaire vitalité.