pour le peu
Marcher sur la crête.
Tâtonner d’un pied, l’autre, sur le fil, à faire tout ce qui ne pourrait être classé comme appartenant à tel ou tel versant d’une pensée trop dite.
Enfants, on chantait : « d’un côté le feu, de l’autre les serpents » en marchant sur le bord des trottoirs. Il fallait, sous peine de mort certaine, tenir l’équilibre.
Trouver des mots qui perdent, à l’inverse de ceux qui définissent. Simplement faire ce que je vois, sans aucune projection.
Accepter la fatigue comme un anti-moteur qui me laisserait sur place avec délectation.
Pas de choix.
Pas de jus.
Il me reste quand même le juste nécessaire à tenter de petites pièces.
Flâner à l’atelier pour continuer à tout prix, continuer l’histoire dont je perçois, de plus en plus clairement, l’incontournable issue.
Le monde noir.
Pourtant… ne rien gâcher de ces instants.