l'expérience cause commune

19 nov. 13
Voici une semaine que cet article me trotte dans la tête et je ne sais comment l’aborder.

  « cause commune 01 » a eu lieu. L’exposition qui réunissait nos travaux, à quelques uns autour  de quelques valeurs qui nous sont chères : l’attachement au réel, la volonté de tenir coûte que coûte sur notre travail personnel et  l’intérêt toujours présent face à l’idée du collectif …  réponse artistique à ces temps de libéralisme sans complexe où la compétition passerait pour la seule voie possible.  Les pièces toutes présentées ensemble, sans cartel, sans noms … le travail pour ce qu’il est.  Les pratiques côte à côte comme complémentaires d’une lecture plus humaine du monde.? Le trouble est venu du travail présenté par Coralie … inattendu … inattendue serait peut –être plus juste. Coralie présente ses toutes dernières pièces faites juste après les grands volumes noirs présentés à la galerie XXI.  Celles ci, de petites tailles sont peintes  de couleurs  vives, sans souci de composition.  Des couleurs juxtaposées  comme un enfant saurait le faire. Les pièces ainsi décorées sont posées sur un papier qui prend lui aussi les couleurs … dessin comme l’établi sur lequel elles auraient été faites. Les pièces me laissent d’abord sans voix, complètement déstabilisé par cet imprévu … Je connais pourtant bien le travail de Coralie et rien ne pouvait annoncer cette explosion … quatre jours d’exposition qui les font naître et grandir à nos yeux, au point que ce sont celles dont je me souviens le plus. Quatre sculptures sans concessions, réalisées sans peur, juste pour le plaisir de prendre un chemin nouveau. Quatre pièces d’une artiste libre.