l'espace et le temps

05 oct. 14
Retour à la maison,
retour à l’atelier après plusieurs semaines d’absence  à monter des expositions … et  une semaine de cours.  Impatient,  agité a l’idée qu’il va falloir ranger un peu l’atelier pour passer à d’autres choses, faire du vide. La question de la place se pose tout le temps,  se superposant à la question de la trace qui s’accumule sans cesse.  Que laisser dans l’atelier  des travaux en cours ? Quelles questions restent en suspend attendant une réponse formelle…  qui finalement tarde et n’arrivera peut-être jamais?  Il va bien falloir pourtant que j’organise un peu tout ça, car au bout du compte, le travail dans sa masse me repousse dehors.  Il m’empêche d’entrer alors qu’il faudrait au contraire qu’il m’attire en ce lieu. Trier donc ce qui traine, ranger un peu les outils qui me furent nécessaires et faire un peu de place pour reprendre le fil.  Retourner  « au charbon » même s’il n’est pas question d’une telle souffrance,   mais plutôt d’un retour  à une logique de travail, à une histoire qui fut un temps, arrêtée, « sur pause ».  Il y a pourtant des moments où  tout revient comme une lancinante obsession,  même pendant les cours où je trouve toujours un peu de temps, à l’écart, pour faire quelques dessins, vite faits, avec les moyens  du bord : un peu de terre, un crayon et quelques centilitres de café, sur des papiers traînants.